jeudi 7 juin 2012

Grenier et pourtant garage
Paix et pourtant orage
Déplacement dans l'imanence du présent
Il est des objets reclus, défaits du passé qui dorment et s'agitent
Désir de liberté, liberté nouvelle
Acceptée, enchantée ?
Il est des instants-clé
Lumière du moment dans la hantise de la résurgence de l'avant
Et pourtant, et d'abord, il y a des départs, des maisons nouvelles, des rythmes neufs
Ainsi éclôt de l'oeuf
le sourire apaisé, le désir intense
de Vivre
la source de nouveaux visages
le rire des enfants peu sages qui rêvent au-delà de quotidien
à un ciel radieux
où voguer et se dépasser
Par-delà les limites du possible
à toujours reculer
Et pourtant là maintenant à l'instant se poser
respirer être là
Déambuler, s'interroger, se répondre
s'étonner
Croire que chaque minute
donne au temps un inspir
un nouveau souffle
Croire que chaque minute construit l'éternité du présent
Alors oui, replonger
dans la malle aux souvenirs quelquefois !...
pour dire qui l'on fut
qui dira ce que l'on sera
de toutes les instance en devenir
Se dire que la photo du moment
serait celle d'une ascencion révélation
Encore faut-il comme Orphée ne le crut pas bon
ne pas se retourner
de peur de manquer
la marche, celle-là puis la prochaine
un pas devant l'autre
"château branlant" parfois comme l'enfant en ses pas balbutiants.
Partir du petit ciré bleu
pour évoquer le château de l'enfance
photo réminiscence
pour arriver dans ce qui est
le jour d'aujourd'hui
qui se précipite vers demain
avec son lot de soupirs d'aise et de fragiles résonances
d'un coeur tremblant, affermi,
hésitant, contrariant,
jamais assouvi
de découvertes impromptues
étonnantes
rassurantes...
Il est des instants-clé
Le sourire comme endormi du nouveau-né
y élire alors l'ange
qui défie l'orage
Pour que je puisse poser dans la rosée
l'empreinte nue
de mon chemin dans l'aube épine
du matin

Dominique
Dans la fragrance du temps
Sur la frange d'écume du couchant
se délite le passé
s'arme le présent

Dans la fragrance du temps
le parfum des roses anciennes
dans le parc altier
dénonce la présence des absents

Dans la fragrance du temps
j'entends
une petite musique
douce : une berceuse, ou une valse
jouée au piano
dans la plus haute pièce du château
Ô dans la fragrance du temps
les notes au bout des doigts
jouent l'instance du moment

Dominique